Qu’est-ce que c’est?

Le paludisme, ou malaria, est une maladie parasitaire transmise par la piqûre de certains moustiques. Les premiers signes de la maladie sont de la fièvre, des frissons, de la douleur, des maux de tête et de la fatigue. Non traité, le paludisme peut entraîner des complications graves et être mortel.

Que faire?

Les seules façons de se prémunir contre le paludisme sont d’éviter le contact avec le moustique vecteur de la maladie et de prendre la médication visant à prévenir le développement de la maladie.

Avant de partir, consultez votre pharmacien ou un professionnel en santé voyage pour évaluer la présence de paludisme à destination. Si la région est à risque et selon certaines conditions, la prescription d’une médication préventive peut être envisagée.

À destination, observez quelques règles de base pour éviter l'exposition aux piqûres de moustiques :

• Évitez de sortir entre le coucher et le lever du soleil. C’est à ce moment que les moustiques sont le plus actifs.
• Favorisez les vêtements longs et de couleur claire afin d’exposer le moins de peau possible à d’éventuelles piqûres.
• Utilisez un insectifuge à base de DEET ou d’icaridine sur la peau exposée.
• Dormez sous un filet imprégné d’insectifuge pour éviter les piqûres durant votre sommeil.

Votre pharmacien peut vous aider

Il pourra procéder à une évaluation et, sous certaines conditions, prescrire un médicament que vous devrez prendre avant le départ et pendant quelques jours ou semaines après le retour.

Qu’est-ce que c’est?

La diarrhée du voyageur est le problème de santé le plus fréquent en voyage. Elle est causée par l’exposition à des pathogènes (bactérie, virus, parasite) lors de la consommation d’eau et de nourriture contaminées. Un voyageur atteint présentera un besoin pressant d’aller aux toilettes, des crampes abdominales, de la diarrhée, des nausées et des vomissements qui sont parfois accompagnés de fièvre. Ces symptômes mettent le voyageur à risque de déshydratation, principale complication de la diarrhée du voyageur.

Que faire?

La prévention reste la principale mesure afin d'éviter de contracter une diarrhée du voyageur.

• Portez une attention particulière à ce que vous mangez et buvez.
• Adoptez des habitudes d’hygiène des mains rigoureuses avec eau et savon ou encore avec un gel à base d’alcool.
• Ayez sous la main des sachets de solution de réhydratation et des médicaments pour soulager vos symptômes gastro-intestinaux. Ceux-ci pourront être utilisés en présence de symptômes légers.

Dans tous les cas, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé local si les symptômes persistent plus de 36 heures, s’il y a présence de forte fièvre, de sang dans les selles ou de signes de déshydratation (sensation de soif intense, urine jaune foncé ou diminution de la production d’urine, fatigue intense, confusion). Un traitement par antibiotique peut être envisagé pour la prise en charge de symptômes plus sévères.

Votre pharmacien peut vous aider

Sous certaines conditions, il pourrait vous prescrire un antibiotique et d'autres traitements à apporter avec vous et à utiliser en cas de diarrhée du voyageur.

Qu’est-ce que c’est?

Le mal aigu des montagnes est une condition affectant le voyageur séjournant en altitude. Avec l’altitude, la pression atmosphérique diminue et l’oxygène dans l’air se raréfie. Dans le cas des voyageurs, le passage rapide de région d’altitudes différentes où l’oxygène est présent en moindre quantité déclenche dans le corps des mécanismes de compensation. Afin de maintenir un apport d’oxygène adéquat aux organes et au cerveau, la respiration et la fréquence cardiaque s’accélèrent. Dans certaines situations, ce mécanisme compensatoire n’est pas suffisant, amenant la personne à ressentir des symptômes, tels que des maux de tête, de la nausée, des vomissements, de la fatigue, une perte d’appétit et des difficultés respiratoires. Ces symptômes, souvent bénins, ne sont pas à négliger et peuvent débuter dès une altitude de 2000 m. Un mal aigu des montagnes non pris en charge peut mener à de l’œdème cérébral ou pulmonaire (accumulation de liquide au cerveau ou dans les poumons), pouvant être mortels. Il est donc très important de bien planifier son séjour en altitude.

Que faire?

Consultez votre pharmacien ou un professionnel en santé voyage pour évaluer les risques reliés à l’altitude. Le mal aigu des montagnes peut être prévenu par un passage progressif des zones de basse altitude vers les zones de plus haute altitude. Les symptômes légers se résorbent habituellement après quelques jours passés à la même altitude. Ainsi, prévoir les lieux et le temps de séjour selon l’altitude, voire prolonger le séjour à certaines altitudes, permet au corps de s’acclimater à la raréfaction de l’oxygène et de limiter les symptômes du mal aigu des montagnes. Prévoyez la possibilité d’un retour à plus basse altitude en cas de persistance des symptômes.

Votre pharmacien peut vous aider

Consultez-le pour en savoir plus sur les précautions à prendre lors d'un voyage en altitude et des options médicamenteuses pouvant prévenir ou soulager les symptômes du mal aigu des montagnes. Il pourra procéder à une évaluation et, sous certaines conditions, à la prescription de médication adaptée à votre condition de santé et vos caractéristiques personnelles.

Qu’est-ce que c’est?

La vaccination est un moyen de prévenir certaines infections bactériennes ou virales. Elle consiste à exposer le corps à un virus ou une bactérie rendus inoffensifs afin que le corps y développe des anticorps et puisse se défendre en cas d’exposition future. Le calendrier vaccinal proposé par le Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) assure la protection contre les maladies les plus fréquemment rencontrées sur le territoire québécois (p. ex. la rougeole, la rubéole, la diphtérie et le tétanos). Voyager peut vous exposer à des maladies graves absentes du territoire québécois. La majorité de ces maladies peuvent être prévenues par la vaccination.

Que faire?

Six à huit semaines avant votre départ, consultez votre pharmacien ou un professionnel en santé voyage afin d’évaluer votre statut vaccinal et les risques à destination. Selon le pays et le type de voyage envisagé, il pourrait être conseillé de bonifier votre couverture vaccinale (p. ex. pour prévenir les hépatites A et B, la fièvre typhoïde, la fièvre jaune ou l’encéphalite japonaise). Sachez que certains pays exigent un certificat de vaccination contre certaines maladies. L’évaluation de vos besoins vaccinaux avant le départ vous évitera un refus d’entrer dans le pays une fois à destination.

Votre pharmacien peut vous aider

Consultez-le pour en savoir plus sur les vaccins à recevoir avant votre départ. Une évaluation de votre statut vaccinal peut être réalisée par votre pharmacien. Il peut, sous certaines conditions, vous prescrire et vous administrer les vaccins nécessaires. Votre pharmacien peut également travailler en collaboration avec une infirmière pour vous offrir ces services.

Qu’est-ce que c’est?

Être immobile dans un appareil en déplacement envoie des signaux contradictoires au cerveau. Le corps est-il immobile? En mouvement ? Cette confusion se traduit par un malaise général, des sueurs, de la nausée et des vomissements.

Que faire?

• L’endroit où vous vous situez dans le moyen de transport peut influencer vos symptômes. En avion et en bateau, préférez les sièges ou cabines situés au centre de l’habitacle. En voiture ou dans l’autobus, privilégiez l’avant du véhicule.
• Évitez d’avoir l’estomac vide en prenant de petites collations fréquemment.
• Assurez-vous d’avoir la vue dégagée et limitez les activités qui demandent de fixer votre regard sur un objet (lecture, visionnement de film, jeux sur tablette ou téléphone cellulaire).
• Certains médicaments anti-nauséeux en comprimé ou en timbre, disponibles en vente libre, peuvent aider à prévenir et soulager les nausées et vomissements associés au mal des transports. Il est également possible de consulter votre pharmacien, qui pourra, sous certaines conditions, vous prescrire des anti-nauséeux. Assurez-vous de les prendre au moins une heure avant votre départ pour les comprimés, et au moins 12 heures avant le départ pour les timbres.

Qu’est-ce que c’est?

Un changement dans la pression ambiante, par exemple lors du décollage et de l’atterrissage en avion ou encore lors d’un transit en région montagneuse en voiture ou en train, peut amener un inconfort au niveau des oreilles et du visage. Cet inconfort se traduit par une douleur aux oreilles, aux sinus ou aux dents, par une diminution de l’audition ou l’apparition de bourdonnement dans les oreilles. Ces symptômes peuvent être amplifiés si vous avez une infection des voies respiratoires supérieures (p. ex. sinusite, otite). Heureusement, ces symptômes sont habituellement temporaires et s’estompent lors de la stabilisation de la pression ambiante.

Que faire?

• Les actions telles que mâcher de la gomme, avaler plus fréquemment, bâiller ou se moucher régulièrement, peuvent aider à soulager les inconforts.
• Certains médicaments décongestionnants en vente libre peuvent être utilisés au moins une heure avant le départ pour éviter les symptômes reliés au changement de pression ambiante. Votre pharmacien peut aussi vous prescrire ces médicaments pour vous soulager, sous certaines conditions.

Qu’est-ce que c’est?

L’immobilité prolongée et le changement de pression atmosphérique peuvent amener de l’inconfort, de l’enflure aux jambes et favoriser la formation de caillots sanguins. Certains facteurs influencent le risque d’inconfort lié à la circulation sanguine, comme le tabagisme, l’obésité, les maladies veineuses, la grossesse, une chirurgie récente ou un déplacement d’une durée de plus de 8h.

Que faire?

• Lors de vos déplacements, assurez-vous d’être bien hydraté. Buvez beaucoup d’eau; évitez l’alcool et le café qui tendent à déshydrater.
• Levez-vous et bougez quelques minutes à toutes les deux ou trois heures afin de favoriser une bonne circulation sanguine. Une fois par heure, bougez les jambes et les pieds durant quelques minutes (p. ex. effectuez une rotation des chevilles, étirez les jambes ou soulevez et reposez plusieurs fois les cuisses.)
• Les bas de compression sont spécifiquement conçus pour favoriser la circulation sanguine dans les jambes. Pour être efficaces, ceux-ci doivent être bien ajustés à la forme de votre jambe : demandez à votre pharmacien de vous expliquer comment les enfiler et les entretenir. Il est recommandé d’en porter lors d’un déplacement de plus de six heures.

Qu’est-ce que c’est?

Le transport par avion ou par bateau ou le voyage lui-même peut être source d’anxiété. L’anxiété est une émotion désagréable qui peut amener des symptômes physiques (p. ex. une respiration difficile, le cœur qui bat plus rapidement, des sueurs, des tremblements ou des tensions musculaires). L’anxiété s’accompagne souvent de pensées anxieuses comme l’inquiétude, la rumination ou l’obsession envers une situation, des doutes ou des craintes.

Quoi faire?

• Sachez identifier les situations génératrices d’anxiété pour vous.
• Parlez-en à vos compagnons de voyage afin qu’ils puissent vous soutenir dans les situations anxiogènes.
• Évitez la caféine et autres stimulants qui peuvent augmenter les symptômes d’anxiété.
• Contrôler la respiration peut aider à apaiser les premiers symptômes. Pour ce faire, inhalez quatre secondes, gardez les poumons pleins quatre secondes, expirez lentement sur quatre secondes et gardez les poumons vides quatre secondes avant de recommencer.
• Certains médicaments peuvent être utilisés pour réduire ou contrôler les symptômes d’anxiété reliée au voyage.

Qu’est-ce que c’est?

L’excitation du voyage et les heures de transport parfois inhabituelles peuvent causer des troubles du sommeil, tels que des difficultés à l’endormissement ou des réveils fréquents.

Quoi faire?

• Ayez sous la main des bouchons pour les oreilles et un masque pour les yeux. Leur utilisation permet de réduire les distractions par le bruit et la lumière et favorise des conditions propices au sommeil.
• En transport, utilisez un carton ou une affichette mentionnant votre désir de ne pas être dérangé. Le personnel évitera de vous réveiller durant les prestations de service.
• Une couverture légère et un support pour le cou permettent d’améliorer votre confort lors des voyages de nuit.
• Certains médicaments en vente libre peuvent être utilisés pour favoriser le sommeil en voyage. Consultez votre pharmacien pour plus de renseignements.

Qu’est-ce que c’est ?

Le décalage horaire se manifeste par une série de symptômes causés par un débalancement de l’horloge biologique interne. Ces symptômes se font habituellement sentir lors d’un itinéraire traversant minimalement trois fuseaux horaires. Les voyageurs aux prises avec le décalage horaire ressentent une fatigue excessive, des troubles du sommeil et de la concentration, une perte d’appétit et une variation de l’humeur. La gravité des symptômes varie d’une personne à l’autre et selon le nombre d’heures de décalage par rapport au pays d’origine.

Quoi faire?

• Une fois à destination, effectuez vos activités selon l’horaire local.
• Exposez-vous le plus possible à la lumière du jour et adaptez vos horaires de repas à l’heure locale.
• Évitez les siestes durant la journée ou limitez-les à une période de 20 à 30 minutes.
• Lors de votre coucher, favorisez un environnement propice au sommeil. Utilisez des bouchons pour les oreilles et un masque pour les yeux au besoin.
• Évitez la prise de substances stimulantes (p. ex., le café, le thé, le chocolat) au moins six heures avant d’aller au lit.
• Si vous utilisez des médicaments dont l’horaire de prise est variable, discutez de l’ajustement de l’heure de prise avec votre pharmacien avant votre départ.

Les aliments peuvent être source de contaminants causant diarrhées et inconfort intestinal. Afin de prévenir l’exposition à ces contaminants, suivez les recommandations suivantes :

• Vérifiez toujours la provenance de vos aliments.
• Préférez les aliments bouillis, cuits, pelés ou lavés avec de l’eau propre à la consommation.
• Mangez froid ce qui doit être froid et chaud ce qui doit être chaud.
• Évitez la viande ou les poissons crus ainsi que la viande sauvage.
• Lavez toujours vos mains avant de manger puisqu’elles peuvent être source de contaminants aussi. Utilisez un désinfectant à base d’alcool dans le cas où de l’eau et du savon ne seraient pas accessibles.

L’eau peut être source de contaminants menant à de l’inconfort intestinal ou au développement de maladies. Afin de prévenir l’exposition à ces contaminants, suivez les recommandations suivantes :

• Assurez-vous de toujours consommer de l’eau qui a été bouillie ou purifiée ou de l’eau en bouteille scellée. Employez la même précaution pour le brossage des dents.
• Assurez-vous que les glaçons ajoutés à votre boisson sont faits à partir d’eau bouillie ou purifiée. Dans le doute, évitez l’ajout de glaçons.
• Si vous vous baignez, gardez la tête hors de l’eau et évitez d’ingérer de l’eau par la bouche ou par le nez même si elle semble propre.

En voyage, la flore et la faune sont souvent l’attraction principale. Cependant, ils peuvent être vecteurs de maladies ou encore être venimeux ou toxiques. Afin de garder un bon souvenir de vos rencontres en nature, suivez les conseils suivants :

• Évitez le contact avec les plantes et les animaux locaux.
• Informez-vous auprès de la population locale des espèces animales et végétales pour lesquelles une vigilance accrue est de mise.
• Ayez toujours sous la main des produits visant à traiter les principales réactions possibles aux contacts inattendus. Pour une liste des principaux produits à apporter en voyage, consultez la section «Ma Trousse Santé Voyage» du présent livret.

Bien souvent recherché, le soleil peut jouer de vilains tours aux voyageurs. Assurez-vous de toujours protéger votre peau exposée aux rayons du soleil d’une généreuse couche de crème solaire de FPS 30 et plus. Répétez l’application de crème solaire toutes les 2 heures ou après la baignade ou une période de sudation intense. Le soleil brûle la peau même par temps froid ou couvert. Les surfaces comme l’eau et la neige agissent comme un miroir et amplifient l’effet des rayons du soleil. Une vigilance accrue est de mise. Si malgré ces précautions vous êtes victime d’un coup de soleil, suivez les recommandations suivantes :

• Évitez d’exposer à nouveau la peau brûlée aux rayons du soleil.
• Couvrez-la lors de vos prochaines activités extérieures.
• Appliquez des compresses fraîches pour soulager la sensation de brûlure et étendez de la crème hydratante sur la région affectée.
• Avant votre départ, vérifiez auprès de votre pharmacien si vos médicaments fragilisent votre peau aux effets du soleil.

L’exposition prolongée au soleil et à une chaleur intense peut mener à un coup de chaleur. Le voyageur en coup de chaleur se sentira étourdi, fatigué, nauséeux et fiévreux. Afin de traiter ce problème, retenez les conseils suivants :

• Assurez-vous d’être bien hydraté et de porter des vêtements clairs et légers.
• Prémunissez-vous des effets de la chaleur en portant un chapeau, des verres fumés et en vous réfugiant à l’ombre en période de grand ensoleillement.
• En cas d’inconfort, hydratez-vous et déplacez-vous vers une zone d’ombre.
• Aidez à diminuer votre température corporelle en appliquant des compresses d’eau fraîche sur votre peau ou en vous exposant à l’air plus frais d’un ventilateur.
• Si les symptômes persistent, consultez un professionnel de la santé local.

Voici quelques conseils à retenir si vous prenez de la médication de façon régulière:

• Avant de partir, assurez-vous d’avoir une quantité suffisante de médicaments pour la durée de votre séjour.
• Prévoyez quelques jours de plus de médicaments afin de couvrir d’éventuels imprévus.
• Ayez en votre possession une liste complète de vos médicaments que vous pourrez partager avec des intervenants locaux au besoin.
• Durant le voyage, rangez vos médicaments dans votre bagage à main et assurez-vous de les laisser dans leur contenant original étiqueté.
• Identifiez clairement vos médicaments. Les médicaments de prescription sont exemptés des restrictions qui s’appliquent aux liquides. Ils doivent malgré tout être présentés aux agents frontaliers: facilitez-leur la tâche!

Votre pharmacien est la personne tout indiquée pour vous conseiller sur l'étiquetage, la conservation et la réglementation s'appliquant à vos médicaments. Consultez-le avant de partir!

Médicaments narcotiques, contrôlés et substances ciblées

Certains médicaments utilisés pour traiter la douleur, le trouble du déficit de l’attention ou les troubles du sommeil sont assujettis à des règles de contrôle différentes des autres médicaments. En règle générale, voyager avec une quantité de médicaments suffisante pour 30 jours de traitement dans le cas des médicaments narcotiques et contrôlés et une quantité de médicaments suffisante pour 90 jours de traitement dans le cas des substances ciblées (p. ex. benzodiazépines) est autorisé. Certains médicaments d’usage commun au Canada peuvent être considérés comme illégaux dans d’autres pays. Il est fortement recommandé de contacter un représentant accrédité au Canada du pays de destination afin de confirmer le statut de votre médication et les règles d’importation et d’exportation; vous éviterez ainsi les surprises au contrôle frontalier.

Médicament réfrigéré

Certains médicaments doivent être conservés au frais pour assurer leur stabilité et leur efficacité. Avant votre départ, informez-vous sur la stabilité de votre médicament réfrigéré auprès de votre pharmacien. Certains d’entre eux peuvent avoir une durée de stabilité moindre à température ambiante, mais correspondant à vos besoins de voyage. Si votre médicament doit être maintenu au froid, procurez-vous un sac de transport isotherme et des dispositifs de refroidissement. Informez-vous auprès de votre transporteur sur les conditions à bord. Plusieurs transporteurs peuvent vous offrir des dispositifs de refroidissement ou encore entreposer votre médication au frais le temps de votre déplacement.

Médicament de secours

Allergie sévère, problème respiratoire, malaise cardiaque et hypoglycémie sont toutes des conditions qui peuvent être maitrisées par l’utilisation de médication de secours. Assurez-vous d’avoir sous la main tout médicament de secours nécessaire pour votre état de santé. Informez vos compagnons de voyage et le personnel de service du transporteur de leur emplacement et de leur mode d’utilisation. Soyez prévoyant et apportez de la médication supplémentaire.

Objets piquants et tranchants

Si vous voyagez avec de la médication sous forme d’auto-injecteur, des seringues ou des aiguilles, assurez-vous d’avoir avec vous une copie de la prescription originale et un certificat médical justifiant l’utilisation de ces produits. Contactez votre transporteur pour confirmer ses politiques et procédures s’appliquant à ce type de produit à bord. Prévoyez dans vos bagages un contenant pour déchets biomédicaux afin de disposer de vos aiguilles et seringues en toute sécurité.

Dispositifs médicaux

Les aides à la mobilité, les fournitures pour stomisés, les pompes à insuline et les autres dispositifs médicaux ne sont pas assujettis aux limitations de bagage. Assurez-vous d’avoir à disposition une preuve justificative de leur utilisation en tout temps.

Voyager pendant la grossesse demande quelques réflexions supplémentaires. Les femmes enceintes sont plus à risque d’infections ou de complications pouvant avoir des répercussions sur le bébé.

• Avant de voyager, consultez votre médecin pour évaluer vos risques en lien avec votre destination et le type de voyage envisagé.
• Si vous voyagez en avion, informez-vous auprès de votre transporteur, car la plupart imposent des restrictions de vol aux femmes en fin de grossesse. Les femmes enceintes sont plus à risque de trouble de la circulation sanguine ou de caillot sanguin lors de voyage en avion. Il leur est recommandé de porter des bas de compression pour limiter les effets de l’altitude sur la circulation sanguine.
• Finalement, informez-vous auprès de votre assureur afin de confirmer votre couverture médicale à l’étranger en cas de complication obstétricale ou d’accouchement prématuré.

Discutez avec votre pharmacien de la médication à mettre dans votre trousse de voyage. Il s’assurera que tout est compatible avec votre grossesse et toutes autres caractéristiques personnelles.

Voyager avec des enfants demande une analyse supplémentaire des besoins en matière de prévention en santé.

Les enfants sont plus à risque de développer les formes sévères et les complications des principales infections susceptibles d’être contractées. Ils sont aussi plus sensibles aux différents inconforts du voyage présentés dans ce livret.

Six à huit semaines avant votre départ, consultez votre pharmacien ou un professionnel en santé voyage afin d’évaluer le statut vaccinal de votre enfant et la nécessité de bonifier sa couverture vaccinale en fonction du pays visité.

Consultez votre pharmacien pour en savoir plus sur les différents facteurs à prendre en compte lors d'un voyage avec enfant. Il pourra vous suggérer des produits adaptés aux enfants (p ex. sirop, comprimés croquables) et calculer le dosage en fonction du poids de votre enfant.

Le voyage en contexte d’aide humanitaire comporte certains risques sanitaires supplémentaires.

Évitez d’apporter de la médication personnelle aux fins de don. Bien que tentante, cette pratique résulte souvent en la destruction des dons faute de pouvoir identifier la molécule ou le contexte d’utilisation clinique.

La destruction de médicaments engendre des coûts supplémentaires pour les organismes locaux.

Les besoins en vaccination, en médication préventive et en produits de premiers soins sont plus vastes, compte tenu des ressources en santé limitées ou éloignées. Consultez votre pharmacien pour bien évaluer vos besoins.

Le cannabis est légal au Canada depuis octobre 2018. Cette légalisation ne change pas les règles à la frontière canadienne.

Apporter au Canada ou transporter à l’étranger du cannabis ou tout produit qui en contient est illégal et peut entraîner de graves sanctions pénales au Canada et à l’étranger. Ceci s’applique aussi pour les destinations qui ont légalisé ou décriminalisé le cannabis.

Le transport de cannabis utilisé à des fins médicales est lui aussi illégal. Consultez votre pharmacien pour évaluer d’autres options possibles durant votre séjour.