Malgré de saines habitudes alimentaires et de l’activité physique, votre taux de cholestérol est toujours élevé? Le traitement à l’aide de médicaments est la prochaine étape à envisager. Franchissez ce seuil avec confiance grâce à de meilleures connaissances à propos de ces médicaments.
L’importance de la médication
Vous souffrez d’hypercholestérolémie (cholestérol élevé) et malgré vos efforts pour modifier votre alimentation et augmenter votre niveau d’activité physique, votre médecin vous a annoncé que vous devrez prendre des médicaments. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul dans cette situation. Nombreuses sont les personnes qui ne parviendront pas à maîtriser leurs niveaux de cholestérol malgré des modifications positives apportées à leurs habitudes de vie. Qu’à cela ne tienne, tous les chemins mènent à Rome! L’important est de trouver des moyens efficaces de réduire votre cholestérol.
Il est primordial de vous rappeler que le cholestérol est le principal facteur de risque de maladies du cœur et d’accident vasculaire cérébral (AVC). En le traitant de façon optimale, vous réduisez votre risque de souffrir de ceux-ci. Une meilleure compréhension du but de votre traitement médicamenteux vous rendra certainement la pilule plus facile à avaler.
Les statines : la pierre angulaire du traitement
Les médicaments les plus fréquemment prescrits pour abaisser les taux de cholestérol font partie d’une classe qui s’appelle les « statines ». Celles-ci bloquent la fabrication du cholestérol par le foie. Elles sont très efficaces pour en réduire les taux dans le sang. En effet, elles peuvent diminuer de près de 55 % votre « mauvais » cholestérol, aussi appelé le cholestérol LDL. On suggère de prendre ces médicaments une fois par jour, toujours au même moment (idéalement au souper ou au coucher).
Ces médicaments sont généralement bien tolérés. Ils peuvent toutefois causer des maux de tête, des troubles digestifs de même que des douleurs et une faiblesse musculaires. Certains facteurs vous prédisposent d’ailleurs à présenter ces effets indésirables aux muscles :
- un âge avancé;
- une petite stature;
- une mauvaise fonction des reins;
- une infection;
- une interaction avec un autre médicament;
- un abus d’alcool.
Si vous ressentez ces effets indésirables au niveau musculaire, il est important d’en aviser votre pharmacien sans délai. Il conviendra peut-être de changer de statine, ou d’opter pour une autre classe de médicaments. En outre, les statines peuvent causer une augmentation des enzymes de votre foie. Votre médecin vous prescrira sans doute des analyses sanguines permettant de les mesurer peu de temps après le début de votre traitement afin de repérer cet effet indésirable s’il survient.
Que faire en cas d’intolérance?
Si vous éprouvez des effets secondaires en lien avec la prise de statines, vous pourriez être tenté d’interrompre le traitement. N’en faites rien avant d’avoir parlé à votre pharmacien. Pour plusieurs d’entre eux, des mesures peuvent être prises pour les atténuer. D’autre part, avant de conclure que les médicaments contre le cholestérol ne sont pas pour vous, rappelez-vous qu’il est possible de prendre des médicaments issus d’autres classes, comme :
- les inhibiteurs de l’absorption du cholestérol;
- les résines;
- les fibrates;
- la niacine.
Peu importe le type de traitement choisi, votre médecin devra vérifier votre niveau de cholestérol annuellement.
Votre pharmacien est le professionnel de la santé le mieux placé pour répondre à vos questions concernant la médication et tous ses aspects. Ne prenez pas de décision en rapport avec vos médicaments sans d’abord l’avoir consulté. La décision de prendre un médicament doit toujours résulter d’une analyse approfondie des bienfaits potentiels du traitement et des risques ou des inconvénients qui y sont reliés. Puisqu’il s’agit d’une décision importante, demandez à votre pharmacien de vous aider à faire cette analyse pour prendre une décision éclairée.
Être fidèle à son traitement : la meilleure des décisions
Le fait de prendre une médication contre le cholestérol ne peut vous dispenser d’adopter et de maintenir de saines habitudes de vie. De bonnes habitudes alimentaires et de l’activité physique rendront votre traitement médicamenteux plus efficace. Aucun médicament ne permet de guérir l’hypercholestérolémie. Lorsque l’on cesse la médication, le cholestérol revient à ses valeurs de base. Il est donc nécessaire de prendre votre médication quotidiennement pour maintenir son effet bénéfique. Si vos valeurs de cholestérol atteignent les cibles visées suite à l’instauration de votre traitement, ne soyez pas tenté de le cesser! Cela signifie simplement que votre traitement est efficace et qu’il doit être maintenu.
Il n’est pas rare que la motivation à prendre un médicament soit maximale au début, puis qu’avec le temps elle perde de sa vigueur. Voici quelques raisons qui pourraient faire en sorte que vous soyez moins assidu à suivre votre traitement avec le temps ou que vous décidiez de l’interrompre carrément :
- vous éprouvez des effets indésirables;
- vous ne ressentez aucun symptôme particulier en lien avec l’élévation du cholestérol;
- vous ne ressentez pas les bienfaits du traitement;
- vous ne croyez pas vraiment souffrir d’une affection grave;
- vous trouvez que le traitement est coûteux.
Si vous éprouvez des difficultés à prendre votre médication à tous les jours, votre pharmacien peut vous donner des trucs. Il peut en outre remettre en perspective les éléments de l’énumération précédente et vous encourager dans votre résolution de prendre votre santé en main.
En conclusion, même si vous ne le voyez et ne le ressentez pas, le cholestérol circule dans vos vaisseaux, causant de nombreux dommages. Si votre médecin vous a prescrit un médicament, c’est qu’il juge que vous en avez besoin. Faites-lui confiance! Et si, avec le temps, votre motivation à prendre votre médication s’essouffle, réfléchissez aux conséquences que laisseraient dans votre vie un AVC ou une maladie du cœur, comme une crise cardiaque. Elles seraient sans l’ombre d’un doute plus contraignantes que votre situation actuelle. Voilà qui donne certainement matière à réflexion!